Académie de Béarn
Liste des membres par ordre alphabétique :
BECHTEL Marie-Françoise
Reçue le 27 octobre 2001
Originaire d’Oloron Sainte-Marie, Marie-Françoise Bechtel, née Cassiau, est agrégée de philosophie. D’abord professeur en lycée, elle intègre en 1978 l’École nationale d’administration (ENA) avant d’entrer au Conseil d’Etat où elle fait l’essentiel de sa carrière, mis à part ses passages en cabinets ministériels auprès de Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Éducation nationale puis ministre de l’Intérieur ainsi que de Michel Vauzelle, ministre de la Justice. En 2000, elle est la première femme nommée à la tête de l’ENA. Marie-Françoise Bechtel est élue de 2012 à 2017 députée de l’Aisne sous l’étiquette MRC et devient vice-présidente de la Commission des lois. Vice-présidente de la Fondation Res Publica, membre du CA de l’IFRI, elle est membre de la Commission de la Fonction Publique Internationale (CFPI) de l’ONU.
CAMDESSUS Michel
Natif de Bayonne, Michel Camdessus fait ses humanités au collège Notre-Dame de Bétharram. Diplômé d’études supérieures d’économie politique et de sciences économiques de l’université de Paris, diplômé de l’IEP de Paris et ancien élève de l’ENA. Michel Camdessus rejoint comme administrateur civil la direction du Trésor au ministère des finances et des affaires économiques. Ancien Directeur du Trésor, puis Gouverneur de la Banque de France, il a été Directeur général du Fonds monétaire international du 1987 à 2000. Il préside la nouvelle société de refinancement des activités des établissements de crédit (SRAEC) depuis le 20 octobre 2008. Il est aussi membre de l’Africa Progress Panel depuis 2008, une fondation basée à Genève et fondé par Kofi Annan. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et notamment Le sursaut : Vers une nouvelle croissance pour la France, Prix Zerilli-Marimo de l’Académie des sciences morales et politiques en 2005, L’Europe : une société à inventer, La scène de ce drame est le monde : treize ans à la tête du FMI, Vers le monde de 2050.
CONSTANT Paule
Reçue le 22 septembre 2001
Originaire de Gan, village qui avait déjà vu naître le poète Pierre Emmanuel en 1916, Paule Constant passe une partie de son enfance en Béarn. Elle étudie à Pau chez les Dames de Saint-Maur, qu’elle rebaptisera les « Dames Sanguinaires » dans Propriété privée avant de rejoindre ses parents en Afrique où elle trouvera plus tard ses sources d’inspiration. Après des études universitaires à Bordeaux, et un Doctorat d’État en Lettres et Sciences humaines soutenu à la Sorbonne, elle poursuit une carrière d’universitaire, notamment à Abidjan avant de devenir professeur des Universités à Aix-Marseille.
Son activité de romancière commence avec la publication de son premier roman, Ouregano, en 1980, qui reçoit le Prix Valery Larbaud. À partir de là, son œuvre romanesque, publiée chez Gallimard, se répartit entre plusieurs thématiques, l’Afrique, mais également l’éducation, reliée au thème de la condition féminine en général. Son roman Confidence pour confidence, est sans doute le plus célèbre, car il reçoit le Prix Goncourt en 1998. Membre puis présidente du jury du Prix Femina en 2009 , elle a été élue à l’unanimité à l’Académie Goncourt en 2013.DESPLAT Christian
Président de 1997 à 2000 - Reçu au fauteuil n°28
Lié familialement au Béarn, Christian Desplat est agrégé d’histoire et docteur ès-lettres. Professeur émérite des Universités, Christian Desplat est une des figures majeures de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Auteur d’une thèse sur Pau et le Béarn au XVIIIe siècle, il a écrit une trentaine d’ouvrages sur les Pyrénées, la Gascogne, Henri IV et l’histoire culturelle : théâtre, sorcellerie, mœurs et coutumes… Christian Desplat est Président d’honneur de la Société des Sciences Lettres et Arts de Pau et du Béarn ainsi que de l’Académie de Béarn. Sa collaboration à de nombreuses revues, colloques et ouvrages collectifs s’élève à plusieurs centaines d’articles. Brillant intellectuel respecté pour sa rectitude, Christian Desplat incarne la culture et la passion pour l’Histoire mise au service du Béarn.
GOMART Thomas
Reçu le 17 mai 2023
Né à Pau, Thomas Gomart est Docteur en histoire des relations internationales après sa thèse à l’université Panthéon-Sorbonne (2002) : Double détente : les relations franco-soviétiques de 1958 à 1964, couronnée par le prix Jean-Baptiste Duroselle (Institut de France). Directeur de l’Institut français des relations internationales, ses travaux actuels portent sur la gouvernance numérique, la politique étrangère française, le risque pays, la Russie et les think tanks. Il a récemment publié Notre intérêt national. Quelle politique étrangère pour la France ?, Editions Odile Jacob, 2017 ; L’affolement du monde – 10 enjeux géopolitiques, Editions Tallandier, 2019 (Prix Louis-Marin ; Prix du Livre de géopolitique).
KAROUI Faycal
Reçu le 12 novembre 2009
Fayçal Karoui obtient un premier prix de direction d’orchestre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Lauréat du prestigieux Concours international des jeunes chef d’orchestre de Besançon en 2001, il a été l’assistant de Michel Plasson à l’Orchestre national du Capitole de Toulouse. Depuis 2002, Fayçal Karoui est directeur musical de l’orchestre de Pau Pays de Béarn avec lequel il popularise la musique classique au-delà de son auditoire traditionnel. De 2012 à 2014, il a été directeur musical de l’Orchestre Lamoureux. Il est régulièrement invité à diriger de nombreux orchestres internationaux.
MIRONNEAU Paul
Reçu en 1993 au fauteuil n° 1
Originaire de Besançon, Paul Mironneau est diplômé de l’Ecole des Chartes, conservateur en chef du patrimoine et dirige le musée national du château de Pau depuis le 1er avril 1993. Il a écrit plusieurs ouvrages dont «Chansonnier Henri IV» (éditions du Pin à crochets 1999), «Henri IV» chez les classiques Gisserot de l’histoire 2005 et un Guide du château. Paul Mironneau a orchestré de nombreuses expositions et publications sur le règne d’Henri IV parmi lesquelles l’Edit de Nantes (1998) et Voltaire et Henri IV (2001), « Paris vaut bien une messe ! » 1610, hommage des Médicis à Henri IV, roi de France et de Navarre, (2010), « À l’ancienne et à la moderne », musiques pour le roi Henri de France et de Navarre, (2013), Trésors princiers, richesses de la cour de Navarre au XVIe siècle, (2017), Réconciliations, Henri IV et Rome (1589-1610), (2020), L’art de régner, les souverains de Navarre à la Renaissance, (2022), Poètes au jardin (2024).
PEROT Jacques
Diplômé de l’École nationale des chartes, Jacques Perot fut Directeur des services d’archives de la Vendée et conservateur du Musée national des Deux Victoires Clemenceau-de Lattre à Mouilleron-en-Pareds. Il est ensuite conservateur d’archives au ministère des Affaires étrangères et est nommé secrétaire de la Commission des archives diplomatiques. En 1980, il devient conservateur du musée national du château de Pau. Jacques Perot est à l’origine de la création, avec le professeur Pierre Tucoo-Chala, de l’association Henri IV 1989. Adjoint au directeur de l’École du Louvre, puis chargé de mission auprès du directeur de l’administration générale du Ministère de la Défense, Jacques Perot est le premier civil nommé directeur du musée de l’Armée. Directeur des musée national et domaine national du château de Compiègne, il est conservateur général du patrimoine. Jacques Perot est l’auteur de nombreux articles et ouvrages d’histoire, d’histoire de l’art, de catalogues d’expositions, de muséologies et archivistique.
ROUART Jean-Marie
Romancier, essayiste et chroniqueur, l’académicien Jean-Marie Rouart a le Béarn accroché au cœur.
Après des études de philosophie et de lettres, celui qui est le fils du peintre Augustin Rouart et arrière-petit-fils des peintres et collectionneurs Henri Rouart et Henry Lerolle, entre au Magazine littéraire en 1967 puis au Figaro. Chroniqueur et grand reporter, il devient le directeur littéraire du journal. Alors que son premier livre est refusé treize fois par les éditeurs en 1962 et qu’il renonce à le faire publier, son second livre « La fuite en Pologne » paraît en 1974. Viennent ensuite « La blessure de Georges Aslo » en 1975, « Les feux du pouvoir », prix Interallié en 1977. Après « Le Mythomane », en 1980, il obtient le prix Renaudot avec son roman « Avant-guerre », en 1983.
Il publiera ensuite plusieurs romans et essais dont « Ils ont choisi la nuit », prix de l’Essai de l’Académie française en 1985, consacré à des écrivains qui se sont suicidés. Il a obtenu le prix Prince Pierre de Monaco 1991 pour l’ensemble de son œuvre.
En 1997, Jean-Marie Rouart est élu à l’Académie française. Pour l’Académicien, Arette et le Barétounais auront toujours le goût suave des vacances et de la liberté, comme en témoigne le chapitre qu’il a consacré à son village béarnais dans son livre « Adieu à la France qui s’en va, Grasset ». Sur la place de l’église d’Arette, l’imposante maison béarnaise, construite sous l’Empire par l’éditeur Louis Rouart, est restée jusqu’en 2020 dans le giron familial.