Conversation académique le mercredi 2 décembre à 15 h
Professeur émérite à la Sorbonne, et membre de l’Institut universitaire de France, Michel Maffesoli est l’auteur de nombreux ouvrages, comme La Parole du silence, Ecosophie, ou encore La faillite des élites. Il a développé un travail autour de la question du lien social communautaire, de la prévalence de l’imaginaire et de la vie quotidienne dans les sociétés contemporaines.
A l’invitation de l’Académie de Béarn, Michel Maffesoli développera, lors d’une conversation académique consacré à l’art du sacré, un exposé sur la religiosité moderne et le retour du sacré, notamment de la catholicité fondée sur l’importance du partage, du mystère et de l’initiation mais aussi de la tradition. Les figures de la Trinité et la communion des saints représentent les métaphores les plus adaptées à l’imaginaire contemporain du sacré. Un retour du religieux dans les sociétés postmodernes, détaillé dans son dernier livre « La nostalgie du sacré » aux éditions du Cerf.
Se penchant sur le retour du religieux, le prophète du Temps des tribus dénonce notre pessimisme : c’est à la fois la totalité de l’individu et du collectif, de l’esprit et de la chair que vise la révolution en cours, celle de la raison intégrale. Une somme. Après La Parole du silence, qu’il considère comme un traité de théologie pour la postmodernité, Michel Maffesoli s’attache dans son nouvel essai à décrypter ce qu’il nomme la » religiosité postmoderne « . Il étudie ainsi les étapes qui jalonnent ce » retour du sacral » : la réhabilitation des sens et d’une raison sensible, l’importance du partage, du mystère, de l’initiation – mais aussi l’ancrage nécessaire dans la tradition. C’est ainsi que les figures catholiques de la Trinité (l’unicité de Dieu en trois personnes) ou de la communion des saints représentent pour le penseur des » tribus » les métaphores les plus adaptées à l’imaginaire contemporain du sacré.
Un essai profond, qui propose au lecteur non pas un retour au catholicisme comme institution et dogmatisme, mais une véritable résurgence de la catholicité. Ainsi que le retour à une appréhension populaire et émotionnelle de la transcendance.